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Pilule et AVC : des risques réels
À ce jour, le Cabinet Coubris & Associés défend 350 victimes des pilules contraceptives, ainsi que l’AVEP, l’Association de victimes d’Embolie pulmonaire et d’AVC en lien avec la prise d’un contraceptif hormonal.
Qu’est qu’une pilule contraceptive ?
La pilule est un moyen de contraception utilisant une méthode qui modifie les taux d’hormones, empêchant ainsi la libération d’ovules par les ovaires. La plupart des pilules associent deux types d’hormones identiques à celles produites par la femme : l’œstrogène et la progestérone. Il existe également un contraceptif oral contenant uniquement du progestatif.
Selon le type de progestatif contenu dans la pilule, on parle de pilule de 1re, 2e, 3e ou 4e génération. L’œstrogène reste toujours le même pour tous les types de contraceptifs : il s’agit de l’Ethinyl-Oestradiol.
Il a été démontré que les pilules de 3e et 4e génération exposent à un sur-risque de phlébite, d’embolie pulmonaire et d’AVC, en comparaison avec les pilules de 1re et 2e génération, sans aucun avantage en termes de tolérance clinique.
Quel risque d’accident vasculaire cérébral avec une contraception ?
Le risque d’AVC est bien réel avec un traitement contraceptif. Comme tout médicament, la pilule comporte des risques. Cependant, le risque varie selon la génération de pilule.
L’utilisation d’un contraceptif oral accroît le risque de thrombose artérielle. Qu’est ce que cela signifie? Un caillot de sang se forme et bloque partiellement ou totalement l’écoulement du sang, obstruant une ou plusieurs artères, compromettant ainsi l’apport sanguin jusqu’aux organes. Ceci est à l’origine de problèmes circulatoires avec des conséquences qui peuvent s’avérer graves. Elles relèvent parfois de l’urgence absolue, lorsqu’elles causent des accidents vasculaires cérébraux.
Les femmes qui prennent une pilule de 3e ou de 4e génération doivent être informées des sur-risques pour leur santé et pouvoir choisir leur contraception de manière éclairée.
Si vous êtes une victime, contactez rapidement le Cabinet Coubris & Associés avec votre dossier médical et les preuves de la prescription par votre médecin. Nous nous chargeons de vous guider quant à la procédure à mettre en œuvre pour faire reconnaître votre dommage et le faire indemniser.
Des sur-risques variables selon les contraceptifs oraux
Les contraceptifs oraux sont classés en quatre générations, selon le type de progestatif utilisé. Chacun possède des compositions et des profils de risques spécifiques.
Ceux de 1re génération, autorisés à partir de 1967 en France et contenant de la noréthistérone, ont été rapidement suivis par ceux de 2e génération. Ceux-ci sont apparus dans les années 70 et 80, avec des progestatifs comme le lévonorgestrel ou le norgestrel. Leur objectif de santé était alors de réduire la dose d’œstrogènes pour limiter les effets secondaires des versions plus anciennes.
Dans les années 90, c’est la 3e génération qui arrive sur le marché avec le désogestrel, le gestodène ou le norgestimate. L’utilisation de nouvelles molécules avait pour but de lutter contre les problèmes d’acné ou d’hyperpilosité. Elles ont cherché à minimiser certains désagréments de la pilule (douleurs aux seins, nausées, migraines) et à améliorer la tolérance cardio-vasculaire. En réalité, des études ont montré que cette nouvelle génération de pilule doublait le risque d’accident menant à l’embolie ou à l’AVC ischémique.
Les pilules de 4e génération et l’introduction de la drospirénone entraînent des conséquences semblables. Elles augmentent également le risque de formation de caillots sanguins, accentuant ainsi le risque de thrombose artérielle.
Un AVC peut produire des effets graves et irrémédiables comme une tétraplégie, une hémiplégie, une épilepsie ou une aphasie. Des séquelles qui touchent à vie les femmes concernées.
Faites appel à nos avocats pour faire reconnaître votre dommage et obtenir une juste réparation comme l’ont déjà fait de nombreuses victimes depuis 2012.
Pourquoi l’utilisation d’une contraception orale augmente le risque d’AVC ?
Dans notre sang, des protéines coagulantes et anti-coagulantes coexistent. Les deux sont nécessaires : les premières permettent au sang de bien circuler dans le corps tandis que les secondes stoppent les hémorragies au moment des blessures par exemple.
Or, une méthode de contraception doit contenir la bonne dose d’œstrogènes et employer le bon progestatif sous peine de rompre cet équilibre. Si tel est le cas, les protéines ne remplissent plus leurs fonctions et favorisent une coagulation excessive. En réduisant leur efficacité anti-coagulante, la modification hormonale provoque des caillots sanguins.
Ces changements dépendent notamment de la dose d’œstrogène et du progestatif utilisé. Certains progestatifs, comme le lévonorgestrel, présent dans les pilules de 2e génération, créent un risque plus faible de thrombose artérielle. Avec un contraceptif des 3e et 4e générations, le risque est doublé !
Une augmentation des facteurs de risque avec le tabac
En France, une proportion notable de femmes, notamment celles âgées de 18 à 34 ans, fument quotidiennement. Or, ce sont aussi celles qui ont le taux d’utilisation de la pilule contraceptive le plus élevé : 60 % chez les 15-24 ans, 48 % chez les 25-29 ans et 35 % chez les 30-34 ans, selon les données de Santé publique France de 2016.
Attention, vous cumulez alors deux facteurs de risques. La pilule œstroprogestative et la nicotine du tabac induisent chacune des thromboses. Il est essentiel de comprendre ces risques et de consulter un médecin pour choisir la méthode de contraception la plus appropriée, en tenant compte de votre santé et de vos antécédents médicaux et familiaux.
Aujourd’hui encore, la pilule peut induire un risque disproportionné pour les femmes chez qui le facteur de risque a été mal évalué.
Le combat de Marion LARAT
Le cas de Marion LARAT, c’est celui d’une victime dont la vie a été bouleversée par un accident vasculaire cérébral, un AVC dont la cause était sa contraception. Aujourd’hui, elle reste handicapée à 65%.
Marion LARAT a été victime d’un AVC quelques mois après avoir débuté une contraception avec une pilule de 3e génération. Les experts médicaux ont retenu le lien de causalité entre son AVC et la prise de la pilule contraceptive de 3e génération. Les femmes qui utilisent un traitement hormonal pour leur contraception doivent connaître les effets potentiels sur leur santé.
Marion LARAT nous a fait confiance, et nous l’accompagnons depuis le début dans ce combat judiciaire. Nous avons obtenu la réparation financière de son entier préjudice contre l’ONIAM par jugement du Tribunal Judiciaire de Bordeaux en date du 2 septembre 2020.
Pour un grand nombre de victimes nous avons déjà obtenu des réparations financières pour leurs préjudices liés à la prise de la pilule contraceptive. De nombreux autres dossiers sont encore en cours devant les Tribunaux.
Par ailleurs, nous avons déposé plainte pour Marion LARAT, mais également pour plusieurs autres jeunes filles victimes de complications en lien avec une pilule contraceptive, contre les laboratoires commercialisant ces pilules et l’Agence Nationale de Sécurité du médicament (ANSM) pour atteintes involontaires à l’intégrité de sa personne.
Un combat qui a permis une prise de conscience et moins de drames
Notre combat aux côtés de ces trop nombreuses victimes de pilule contraceptive a permis de sensibiliser les jeunes femmes non informées du sur-risque et nos institutions sur la dangerosité de ces médicaments.
La prescription de pilules contraceptives 3e et 4e génération est aujourd’hui encadrée, et la priorité est donnée aux pilules contraceptives de 2e génération.
Les ventes de pilule contraceptive de 3e et 4e génération ont baissé de 50 %, et cette baisse se poursuit.
Conséquence de ce recul des ventes de pilules 3e et 4e génération, une baisse des cas d’embolie pulmonaire, maladie qui peut être mortelle, a été constatée chez les jeunes filles.
Pourtant, votre médecin peut toujours prescrire ces pilules qui peuvent provoquer des maladies artérielles graves. Aussi, il est important d’évaluer soigneusement les risques associés à l’utilisation des différents types de pilules, notamment au moment de débuter sa contraception hormonale. Cette précaution est essentielle pour éviter d’autres drames, comme celui qu’a vécu Marion LARAT. Le risque d’AVC ischémique est plus élevé durant la première année du traitement, après 6 à 12 mois.
Une étude menée par l’ANSM en 2013 a mis en évidence une baisse de 11 % de cas d’embolie pulmonaire chez les femmes en 2013, soit 341 cas d’embolies pulmonaires qui ont pu être évitées en 2013. En 2020, les données de l’Agence du médicament sont significatives. La vente des contraceptifs de 2e génération est de l’ordre de 85 % contre 52 % en 2012.
Défense des victimes de pilules contraceptives
Avocats spécialisés et expérimentés dans la défense des intérêts des victimes d’accidents en lien avec les médicaments, nous vous conseillerons et nous vous assisterons sur les démarches et les procédures à engager pour obtenir la meilleure indemnisation de vos préjudices en lien avec une pilule contraceptive.