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Les effets secondaires de l’Essure
L’implant Essure a été posé à plus de 200 000 femmes entre 2002 et 2017. Certaines sont victimes de ses effets secondaires, parfois graves.
Qu’est-ce que le dispositif Essure ?
Le dispositif Essure est un dispositif médical de stérilisation, commercialisé en France de 2002 à 2017. Il représentait une alternative à la ligature des trompes pour les femmes souhaitant une contraception définitive sans recours aux hormones. Il a été développé et distribué par l’entreprise américaine Conceptus puis racheté par le laboratoire Bayer en 2014.
Vous faites peut-être partie de ces femmes qui portent toujours l’implant, car ce dispositif n’a pas vocation à être retiré une fois placé. Les implants ont été conçus pour provoquer en quelques semaines une fibrose (une croissance tissulaire) à l’intérieur des trompes de Fallope. Ils créaient ainsi une sorte de barrage bloquant toute possibilité de fécondation et ceci de manière irréversible.
L’Essure se situe dans la Classe II des dispositifs médicaux. Cela signifie qu’il présente le risque le plus élevé, comme les implants mammaires, les stents et les prothèses de la hanche. L’arrêt de la commercialisation de ces contraceptifs en France et partout dans le monde depuis 2018 fait suite à des préoccupations croissantes quant à sa sûreté. Des milliers d’implants ont été retirés, le plus souvent au terme d’interventions délicates. Les conséquences sont parfois lourdes avec notamment des hystérectomies.
Si vous êtes une des victimes de l’Essure et que vous reconnaissez un ou plusieurs de ces symptômes, contactez le Cabinet d’avocats Coubris & Associés pour connaître vos droits et les recours possibles.
Les effets secondaires de l’Essure
De multiples effets secondaires sont recensés. Les témoignages de femmes affectées par l’Essure évoquent une altération significative de leur santé et de leur qualité de vie.
Les manifestations les plus courantes sont :
- une fatigue chronique, persistante ;
- des troubles de la thyroïde ;
- des maladies de la sphère ORL ;
- des douleurs inexpliquées (pelviennes, lombaires ou abdominales) ;
- des saignements inhabituels ;
- des problèmes articulaires ou musculaires ;
- des troubles cardiovasculaires ;
- des pertes d’équilibre, de mémoire ou de langage.
Il arrive également que des implants migrent hors des trompes de Fallope. Ils peuvent dans ce cas causer de graves dommages et nécessiter une opération chirurgicale urgente de retrait.
Le dispositif Essure est composé de ressorts en polyéthylène et de métaux lourds comme le nickel, le titane et l’étain. En 2022, des recherches menées à Lyon par le laboratoire Minapath ont montré que l’étain utilisé dans la soudure des implants s’altère et se disperse sous forme de particules dans les organes proches. L’étude suggère qu’il pourrait alors créer des mécanismes d’intoxication et d’inflammation en s’amalgamant avec le carbone présent dans le corps.
Au-delà du dispositif lui-même, l’acte chirurgical peut causer de graves préjudices en cas de défaillance, notamment une perforation des trompes de Fallope ou de l’utérus. Quant à l’extraction qui est loin d’être anodine, elle doit être réalisée selon un protocole adapté pour éviter une fragmentation et des dommages supplémentaires. La plupart du temps, elle conduit à une ablation de l’utérus, des trompes de Fallope, de la corne utérine ou des ovaires.
Des erreurs médicales ou un défaut d’information peuvent donc avoir eu lieu lors de la pose ou du retrait.
Les avocats du Cabinet Coubris & Associés, rompus à la pratique du droit médical et du dommage corporel, sauront mettre en lumière les préjudices que vous avez subis. Nous œuvrons pour que les responsables assument les conséquences de la mise sur le marché d’un produit dangereux pour la santé de nombreuses femmes.
Les actions menées pour faire reconnaître les effets indésirables de l’Essure
Face aux nombreux effets indésirables de l’Essure, l’Agence nationale de sécurité du médicament (l’ANSM) a recommandé l’arrêt du dispositif par mesure de précaution. En 2017, Bayer a cessé sa commercialisation en France (en invoquant des motifs économiques).
Cette précaution fait écho à plusieurs plaintes au pénal, à une action de groupe au civil, ainsi qu’à des démarches individuelles contre l’État pour obtenir une étude indépendante et des indemnisations :
- En février 2020, quatre femmes ont intenté une action contre l’État français pour manquement à sa mission de protection des patientes. Le Tribunal n’a pas retenu le défaut d’information. Parallèlement, en août de cette même année, Bayer a pourtant versé 1,6 milliard de dollars à des patientes américaines qui avaient déposé plainte.
- En mai 2021, l’association RESIST a mené une action de groupe devant le Tribunal judiciaire de Paris. Elle a été jugée irrecevable au motif que le lien direct entre les effets indésirables et la défectuosité de l’implant n’était pas établi de manière certaine.
- En octobre 2022, 132 femmes ont déposé des recours individuels pour préjudice d’anxiété. Elles n’ont pu obtenir gain de cause. Le Tribunal a cependant estimé que des études complémentaires s’avéraient nécessaires.
Depuis avril 2023, un registre de suivi des patientes est mis en place pour collecter des données sur les problèmes de santé liés à l’implant. Il vise à mieux comprendre les troubles et à explorer l’hypothèse de l’intoxication aux métaux lourds.
En France, les tribunaux n’ont été que peu saisis. Ils ne reconnaissent pas encore de lien de causalité alors que les résultats des analyses montrent des traces d’étain dans l’organisme de certaines victimes. Toutefois, l’éventualité d’une intoxication aux métaux lourds avancée par le laboratoire Minapath et l’existence du registre de suivi laissent envisager des évolutions dans les années à venir. Les résultats de l’étude menée par les hospices civils de Lyon sont très attendus. Celle-ci tend à montrer la persistance des symptômes chez les femmes après le retrait de l’implant Essure. Ces éléments devraient contribuer à la reconnaissance du lien causal par les tribunaux.
Les recours pour les victimes de l’Essure
Vous êtes victime de complications depuis la pose de l’implant Essure ou son retrait ? Une erreur médicale a pu être commise par le chirurgien.
Les implants Essure ont été commercialisés comme une solution sûre et efficace pour les femmes ne désirant plus avoir d’enfants. Au lieu de cela, ils les ont mises en danger avec de nombreux effets secondaires graves et souvent irréversibles.
Nos avocats expérimentés et spécialisés dans l’erreur médicale et le dommages corporel, accompagnent ces femmes. Elles sont une fois de plus au cœur des problématiques de produits défectueux.
Le Cabinet Coubris & Associés vous oriente vers la procédure la plus adaptée :
- Une procédure amiable devant la Commission de conciliation et d’indemnisation (CCI). Nos avocats évaluent les éléments de votre dossier pour établir sa recevabilité. Ils assistent à l’expertise ordonnée pour vous aider à faire reconnaître votre droit à indemnisation et soutiennent vos intérêts devant la Commission.
- Une action judiciaire
- devant un Tribunal civil ou un Tribunal administratif, les deux si nécessaire, selon le lieu où l’acte chirurgical a été pratiqué (établissement public ou privé).
- devant le Tribunal judiciaire pour obtenir la réparation des dommages causés en mettant en évidence la responsabilité du producteur, le laboratoire Bayer.
Ne restez pas seule pour faire reconnaître vos droits à indemnisation. Le Cabinet Coubris & Associés vous soutient tant sur le plan humain que sur les aspects juridiques de votre affaire.